Histoire
Aujourd’hui, l’histoire est partout. Divertissement, outil de connaissance, elle est aussi devenue un formidable enjeu de pouvoir, inspirant de nombreuses instrumentalisations et appropriations. Face à ceux qui affirment qu’il n’y aurait qu’un sens de l’histoire, que l’histoire serait fermée et que nous serions incapables d’en rouvrir les portes, il faut au contraire assumer l’histoire comme une activité critique et partagée de la vie sociale. Dire cela, ce n’est ni l’affaiblir ni surestimer ses pouvoirs. C’est au contraire, et à la condition expresse de respecter quelques règles, se donner les moyens de lutter contre toutes les formes de dépossession.
«Face aux nuages qui s’épaississent, la responsabilité des historiens d’aujourd’hui consiste à ne pas se payer de mots : nous ne sommes ni en 1940, ni en 1919, ni dans les années 1930, pas plus que la fin du monde ou le fascisme ne sont des fatalités. Mais pour donner une chance à l’histoire dans le travail d’émancipation collective qui permettra, peut-être, de forger d’autres futurs, pour défendre l’utilité sociale de la science aussi, il faut aussi qu’ils acceptent de prendre une part active à l’histoire commune. Et partager avec leurs contemporains ce qu’ils devraient mieux savoir que quiconque : qu’il y a toujours des raisons d’espérer. »
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