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Sortie : 24 mars 2022
104 pages
N° ISBN : 978-2-38191-046-8


9,00€

Antoine Vauchez

Antoine Vauchez est politiste, directeur de recherche au CNRS et membre du Centre européen de sociologie et science politique (Université Paris 1, EHESS). Ses travaux portent sur l’histoire du centre du pouvoir européen, du Marché unique à l’euro, mais aussi sur les transformations néolibérales du droit et de l’État. Ils analysent ainsi les savoirs et les professionnels du brouillage public-privé et questionnent ce qu’il nous en coûte politiquement et démocratiquement. Sur ce thème, il a publié (avec Pierre France) Sphère publique, intérêts privés (Presses de Sciences Po, 2017) et il organise un séminaire à l’EHESS (avec Benjamin Lemoine) « Les affaires de l’État. Savoirs et professionnels aux frontières public-privé : droit, économie et finance ». Il co-anime avec A.-L. Delatte et S. Hennette le podcast « Public Pride. Pour un nouvel abécédaire du public ».

Public

Antoine Vauchez

Collection « Le mot est faible »

« Après trois décennies où l’on avait cru pouvoir s’en passer, tout indique que nous avons plus que jamais besoin des mots du public. Face aux risques de dévoiement d’un État qui se détourne de son cadre public, ils sont les mots clés de mobilisations sociales et politiques (…) et le meilleur thermomètre de notre vie collective et de nos démocraties. »

Au risque d’une crise de confiance dans l’État sans précédent, les citoyens en interrogent désormais la légitimité « publique », c’est-à-dire la capacité, voire la volonté, de se faire le relais des intérêts collectifs, et de protéger les citoyens. L’état général d’impréparation dans lequel s’est trouvé l’État au commencement de la pandémie aura servi ici de révélateur ; jetant une lumière crue sur l’action des gouvernements précédents qui avaient suivi une politique de réduction des coûts et d’efficacité gestionnaire au risque de priver les services hospitaliers des masques et des lits d’hôpital nécessaires. Dès lors que le gouvernement ne paraît plus agir en « pouvoir public », plus rien ne semble justifier l’exception étatique qui confère à cette organisation politique un statut dérogatoire et des pouvoirs exorbitants. C’est du reste cette tension qu’a révélé le mouvement des Gilets jaunes, marqué tout à la fois par des attentes fortes à l’égard de l’État des services publics (en termes de qualité et d’égalité d’accès aux hôpitaux, aux transports publics, etc.), et une défiance inédite à l’égard de gouvernants tenus pour responsables de l’échec de l’État à tenir ses promesses « publiques ». Cette crise de confiance ne pouvait pas tomber plus mal, alors que nous avons collectivement besoin d’un État et d’une Union européenne capables de conduire, au nom de tous, la conversion écologique de nos sociétés et de nos économies, et alors que nous devons faire face aux conséquences sanitaires, mais aussi économiques et sociales profondes de la pandémie Covid. Manière de dire, en somme, que la réflexion sur le « public » et les liens qu’il entretient avec l’État forme aujourd’hui un préalable à toutes nos discussions sur le changement d’orientation des politiques publiques. Les nouvelles théories démocratiques l’oublient parfois, toutes occupées qu’elles sont à faire apparaître de nouveaux horizons mobilisateurs – qu’il s’agisse de la transition écologique ou des nouvelles formes de démocratie participative. Mais, sans réfléchir à ce que l’État est devenu au fil des trois dernières décennies, ni aux chaînes de dépendance dans lesquelles il inscrit aujourd’hui son action, elles s’exposent au décalage en faisant comme si l’État était ce simple « levier » disponible et mobilisable, pourvu qu’on veuille bien lui donner le sens politique voulu. Or il y a précisément lieu d’en douter. C’est pourquoi il faut reprendre le fil du « public » et remettre sur le métier une notion qu’on avait paresseusement abandonnée comme une vieille relique. Il faut faire l’inventaire des glissements de terrain qui se sont produits depuis trente ans et ont fragilisé les soubassements publics de l’État, décrire leurs effets politiques et démocratiques, et explorer les voies possibles d’un nouvel esprit public du gouvernement.

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