Constitution

Eugénie Mérieau

À la faveur de la séquence que nous vivons depuis la dissolution surprise du 9 juin 2024, la Constitution réapparaît comme un enjeu central de luttes politique et sémantique. Si la Constitution peut signifier dépossession et impuissance, elle peut également servir de véhicule à une formidable force d’émancipation collective.

Tout ce qui est constitutionnel est-il démocratique, comme le déclarait Élisabeth Borne, alors Première ministre, dans un journal à l’occasion de l’adoption de la réforme des retraites via l’article 49 alinéa 3 ? Tout ce qui est inscrit dans la Constitution – y compris les pleins pouvoirs de l’article 16 – a-t-il vocation à être utilisé ? Surtout, la Ve République clôt-elle la quête du bon gouvernement, comme le déclarait Emmanuel Macron, en 2023, à l’occasion du 65e anniversaire de notre Constitution devant le  Conseil constitutionnel ?
Autant de questions soulevées brillamment et de manière vivante par la constitutionnaliste, politiste et juriste Eugénie Mérieau, dans ce nouveau titre important de la collection «Le mot est faible». En effet, depuis la dissolution du 9 juin 2024, la Constitution réapparaît comme un enjeu central de luttes politique et sémantique – le droit est un champ de bataille par excellence portant sur le sens des mots, dont les conséquences sont des questions de vie et de mort : pour le droit constitutionnel, de vie et de mort de la démocratie. Si la Constitution peut signifier dépossession et impuissance, elle peut également servir de véhicule à une formidable force d’émancipation collective. Comment dès lors déconstruire, peut-être, la Constitution sans tout détruire et faire le jeu des autoritarismes prêts à s’en saisir : voilà l’enjeu des éléments, si ce n’est de réponse, du moins de compréhension qu’apporte cet ouvrage.

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Description

Sortie : 7 mai 2025
112 pages
N° ISBN : 978-2-38191-126-7

Version numérique : 5,99 €
ISBN : 978-2-38191-127-4

Table des matières

Le Président peut-il violer la Constitution impunément ? Napoléon, De Gaulle et le viol conjugal
La Constitution, personnification d’un peuple et véhicule de la fin de l’histoire ? L’État, Hegel et nous
Leçons d’histoire constitutionnelle et de droit comparé : de Weimar à la Russie en passant par l’Ukraine
Constitution, état d’urgence et continuum colonial : Tocqueville, l’Algérie et nous
Constitution, démocratie et séparation des pouvoirs : Montesquieu, la Chine et nous
La Constitution et son juge, un rempart contre l’autoritarisme ? Sieyès, les États-Unis et nous
Réinvestir l’imaginaire constituant, changer d’échelle ? Benjamin, les Nations unies et nous

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