1797. Pour une histoire météore

Anouchka Vasak

 

 

1797 est ce moment où la tempête révolutionnaire laisse place à un ciel de traîne. Année entre deux eaux, à la couleur intermédiaire : on bascule du crépuscule de l’ancien monde à l’aurore d’un monde nouveau.

Dans l’après-coup de la période qu’on appelle Révolution française, la métaphore météorologique ne se réfère pas seulement au temps qu’il fait, ni à la science qui en prévoit les variations.

Anouchka Vasak envisage la science des météores comme un modèle pour penser l’histoire en mille gouttelettes. Première apparition de l’enfant sauvage de l’Aveyron, mise en question des classifications en psychiatrie comme en biologie, nouvelles images mobiles, de plein air, exploration des monstres, nouveau regard sur les « grands hommes » des Lumières alors que des femmes s’enracinent sur la scène publique et politique, pulvérisation de la représentation du paysage et de la subjectivité… Autant de stations dans les marges de la grande histoire pour observer les passages insensibles, glissements, rémanences ou résistances de l’histoire culturelle française et européenne, au croisement de la science, de l’esthétique et de la littérature. Sans remettre en question la formidable rupture que représente l’« orage » révolutionnaire, il s’agit d’interroger le concept de révolution et la notion d’événement historique. Tout comme les masses d’air ou les nuages se déplacent de proche en proche.

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Description

Sortie : 3 février 2022
432 pages
Nombre d’illustrations : 40 (NB et coul.)
N° ISBN : 978-2-38191-044-4

Version numérique : 17,99€
ISBN 978-2-38191-045-1

Table des matières

Introduction

Chapitre I – L’enfant sauvage de l’Aveyron entre chien et loup

Chapitre II – Aux origines du mal du siècle

Chapitre III – Classifications intermittentes

Chapitre IV – Du fixisme au transformisme

Chapitre V – Retour à Charenton

Chapitre VI – Langue-tempête

Chapitre VII – Glissement progressif des Lumières

Chapitre VIII – Extérieur jour, intérieur nuit

Chapitre IX – La mort des hommes illustres

Chapitre X – « Trois femmes »

Chapitre XI – L’empire nouveau du signe

Chapitre XII – Mille gouttelettes

Conclusion

Annexes
Chronologie de l’année 1797
Remerciements et Note au lecteur

L’avis des libraires

“Nourrie du sentiment révolutionnaire, et traversée par de multiples événements, l’année 1797 est une année de transition historique qu’Anouchka Vasak aborde comme un ciel de traîne. En cette fin du XVIIIe siècle, et au croisement des sciences, de la littérature et de l’esthétique, elle nous invite, dans une approche plurielle, à lire les changements profonds et autres transformations silencieuses de la société. Ces métamorphoses sous-jacentes inscrites dans les marges sont autant de moments intermédiaires, prémices de notre modernité. Un ouvrage foisonnant, érudit et saisissant qui interroge le concept d’événement et la manière d’écrire l’Histoire. Une expérience de lecture stratosphérique !” Librairie Compagnie, Paris

“Comme en suspension. En 1797, la révolution n’est pas tout à fait terminée et le coup d’État de Napoléon n’arrivera que plus tard. Anouchka Vasak revisite cette année en relatant certains événements et dresse le paysage d’un monde semblant être comme en suspension. Étonnant !” Emmanuel Languille, Fnac Nantes

La presse en parle

Pour écouter Anouchka Vasak présenter son ouvrage, voici un entretien enregistré aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, par l’équipe des libraires de Mollat : Anouchka Vasak – 1797 : pour une histoire météore – YouTube

En réécoute : Anouchka Vasak au micro de Xavier Mauduit dans “Le Cours de l’histoire” / France Culture 

« Anouchka Vasak prône une histoire poétique qui explore cette zone troublée en l’homme, entre sa conscience et son inconscient. »

Antoine de Baecque, Le Monde des livres

« Capter ce qui fait époque, depuis une « démarche buissonnière » qui met en avant des coïncidences, des failles, des suspens, dans un livre qui tient de l’essai historique comme du récit, du livre d’art comme de l’essai, jamais l’un ou l’autre, toujours dans l’articulation et les mises en regard puisque qu’il est aussi possible de comprendre et rendre 1797 via Marcel Proust ou Yves Bonnefoy, Emanuele Coccia ou Philippe Descola. »

Christine Marcandier, Diacritik

« Histoire de », France Inter